Contexte ◊ Où suis-je?

Directeur
Dim 31 Jan - 19:36
<div class="fondfiche"><div class="titrefiche">Le Contexte</div><div class="soustitrefiche">Vous n'êtes pas ici par hasard</div><div class="cadrefiche"><p> Heeey! Bienvenue de nouveau parmi nous!

Comment te sens-tu ? Mal à la tête ? Tu ignores où tu es ? C'est normal.

Te souviens-tu de moi au moins ? Mais si, le Directeur ! Un petit effort, je suis inoubliable. As-tu quelques souvenirs ? Oui ? Non ?

Te souviens-tu d’avoir posé ta candidature au Pensionnat Immortalia ? Ou d’y avoir été invité? Je vais t'aider. Tu as réussi, après des mois d'attente et le plus long processus de sélection que tu n’auras jamais à vivre, à intégrer mon joli pensionnat dans cette merveilleuse région qu'est le Connemara. Certes, le pensionnat est un peu perdu au milieu de nulle part, mais il offre un cursus scolaire exceptionnel, il est magnifique, très bien équipé et, il est tellement plaisant d'y étudier! Oui, c'était la semaine dernière tout ça. Pour certains, ça prend plus de temps avant qu'ils ne soient prêts - des mois, voire des années.

Je ne me souviens pas si tu étais enchanté ou non à l’idée de venir. Cela te regarde de toute façon! Sache toutefois que si tu es ici, c’est parce que j'en ai décidé ainsi.

Eh oui, j'aime bien choisir mes élèves moi-même, et ce, avec le plus grand soin. Comme tout le monde, tu as été un brin intrigué, au départ. Cela se comprend!

S’imbriquant dans une culture promouvant la tradition et le succès académique, cet établissement renommé, depuis sa création en 1852, est devenu synonyme d’excellence partout dans le monde et assure à tout étudiant studieux et ambitieux de percer dans son domaine de prédilection. Le pensionnat a en effet la réputation d’ouvrir ses portes aux meilleurs étudiants qui soient seulement et permet même, depuis quelques années, de compléter son cursus universitaire dans le même environnement stable…enfin le même milieu, bien connu de ses études secondaires.

Il faut savoir que mon pensionnat a aussi quelques... spécificités uniques. À commencer par ces classes spéciales. Il est aussi bien connu pour ses dortoirs douillets d’une beauté exceptionnelle, un complexe sportif et des salles de cours à part, un emploi du temps particulier et des sorties scolaires à profusion. Ou du moins, c'est ce que vous supposez : personne ne sait ce qu'il advient lorsque la classe s'absente un jour, une semaine, un mois…ou plus. Oh! Et on ne parle pas des uniformes les plus fashion que vous n’aurez jamais vu!

Et puis il y a aussi moi-même, le Directeur. Oh, ne fais pas ton innocent : je connais parfaitement vos doutes à mon égard. Je dirais même que je les comprends. Ce petit homme étrange, souvent pointé du doigt, tout ce mystère qui l'entoure... Il a l’air de rien ce vieux monsieur, mais vous allez vite vous rendre compte qu’il a plus d’un tour dans son sac.

Enfin, il y a cette salle. Au troisième étage, la salle 3.4. Interdiction formelle d'y aller! D'ailleurs, elle est fermée à double tour, condamnée de l'intérieur.

Follement excitant, non ? Ça vous donne envie d’aller fouiner, n’est-ce pas? Je vous le déconseille sous peine d’« expulsion »!

Te souviens-tu à présent ? Ah, tu retrouves un peu la mémoire! C'est bien, on peut continuer!
Eh bien, après quelques jours, je t'ai choisi !
...
Là, tu étais censé pousser une exclamation de bonheur, mais mettons cela sur la faute du malaise.

Bref! Je t'ai choisi et je t'ai soumis à la pièce interdite.

Horrible, tu dis ? Te souviens-tu vaguement de t’être réveillé, au milieu d'une sorte de temple, puis: le noir total ? Tu ne t’en rappelles pas? Encore une fois, c'est normal ! Non, non, ne t’inquiète pas, et laisse-moi donc finir. Où en étais-je ? Oh, oui, la pièce 3.4. Comme tous ceux qui sont passés par là, tu t’es évanoui, tu as mal à la tête, à possiblement quelques courbatures ou des effets secondaires indésirables et tu viens tout juste de te réveiller à l'infirmerie. J’ai veillé sur toi tout ce temps, ne t’inquiète pas!

Bien sûr, une question reste : que s'est-il passé entre-temps ? Rien de bien méchant: seulement une possession. Enfin… partielle…

Oh! Je t'en prie, ne prends pas cet air outré. Tu n'es même pas mort ! Tu as été assez fort pour résister à la possession ! La possession par qui ? C'est là que ça devient drôle.

Figure-toi que les Dieux antiques sont encore parmi nous! Si, si. Zeus, Thor, Rê, et cætera !
Devine quoi ? Leurs esprits sont dans ma pièce interdite ! Comment ça se fait ? À une certaine période, que j’évalue pour le moment avoir été autour de l'Antiquité, ou au plus tard du Bas Moyen- ge, ces Dieux et leurs Héros ont vu leurs pouvoirs déclinés pour la simple et bonne raison que le nombre de leurs fidèles chutait de manière spectaculaire. Pour sauvegarder ce qu'il restait d'eux, ils ont abandonné leurs corps et sont devenus des sortes d'esprits errants que j'ai rassemblés ici.

J'épargne à ton petit cerveau les notions métapsychiques et physiques que ça implique, c'est bien trop compliqué pour un enfant comme toi. Moi-même, j'ai passé ma vie entière à tenter d'en comprendre toutes les subtilités, et je n'en ai pas encore compris l'intégralité.
Ces dieux, donc, aimeraient bien revenir à leur puissance initiale, et moi, je suis là pour les aider...en quelque sorte. Comment ? Mais en leur apportant un corps et les bonnes conditions pour le faire, bien sûr !

Eh oui! Petit veinard, une ancienne divinité a élu domicile dans le tien ! Pourquoi toi? Ça, c'est mes affaires. Et crois-moi, tu ne veux pas t'en mêler. Pour ton propre bien. Un jour, quand le bon temps sera venu, tu sauras.

C'est merveilleux, non ? De toute façon, tu n'as pas ton mot à dire. Qu'est-ce que tu vas faire, à présent ? Apprendre à vivre avec lui. Ou elle, si c'est une déesse. Apprendre à contrôler tes nouvelles capacités, à t'adapter à l’entité avec qui tu partages ce corps et poursuivre tes études comme tu l’aurais fait normalement avant prendre ta place dans la société comme prévu.
Bien sûr, certains Dieux sont plus aimables que d'autres. Il y en a qui tentent des possessions complètes, d'autres qui s’accommodent à merveille de la situation... Ça varie. Je me remémore d'un jour où un élève s'est réveillé, un peu comme toi, parfaitement normal et logique. À peine une semaine plus tard, il y a eu une annihilation. Hum, comment t'expliquer...? Tu as certainement déjà entendu parler des fœtus jumeaux dont l'un dévore l'autre dans le ventre de la mère. Eh bien, c'est à peu près une bonne métaphore de ce qui pourrait t'arriver.

Dans le même ordre d’idée, une expulsion de l’établissement ou annihilation, c’est la même chose pour les étudiants M, est l’une des conséquences possibles si tu décidais de répandre le secret du pensionnat ou d’en briser les règlements.

Dis-moi, tu te sens à la hauteur ? Moi, je crois en ton potentiel! Bonne chance ! </p></div>
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